Détails de l'instalation

Le chauffage de l'eau par l'énergie solaire est l'utilisation la plus rentable et la plus simple des énergies renouvelables.
Un simple tuyau en plastique noir laissé au soleil donne très rapidement une eau brûlante.
Pour capturer les calories on utilisera donc un serpentin rempli d'eau placé derrière une vitre.

Il est facile de trouver dans le commerce des capteurs tout faits, pour ma part j'ai utilisé des radiateurs de chauffage extra plats qui composent toute la partie sud de mon toit.

Le schéma ci contre a été donné par la société WAECHTER ENERGIE il y a quelques années.

Une maquette en carton de la maison a permit de contrôler l'ensoleillement du toit en toute saison de l'année. Etant sur une coline, nous avons pu controler l'existence d'éventuelles ombres qui aurait pu masquer le toit.

Cette maquette a été un élément important pour l'obtention du permis de construire en 1982.

Le toit est incliné à 51 degrés (5 ° de plus que la latitude du lieu) pour optimiser l'impact des rayons en hiver. Le toit mesure 10 m de long et est revêtu, sur sa face sud, de 9 plaques de polycarbonate alvéolaire de 16 mm d'épaisseur. Il a fallu changer ces plaques au bout de 19 ans, le matériau ayant souffert des UV, le Makrolon a alors été utilisé.

Les trois derniers capteurs sont dédiés à l'eau chaude sanitaire. Les cinq suivants servent aux planchers chauffants. Le plus proche attend des photopiles pour rendre l'installation indépendante du réseau électrique.

Le toit est plein sud, au solstice d'hiver, le 21 décembre, le soleil se cache derrière la crête de la colline à 14h30 mais deux semaines plus tard l'ensoleillement augmente d'une heure.

Haut d'un radiateur Finimetal de 157*100*2 qui sert de capteur. La face sud est peinte en noir.
Des points de rouille ont apparu. Ils ont été bouchés avec du Sintofer renforcé de fibre de verre. De la rouille est apparue aussi au niveau des bouchons.

Ci contre le ballon de 300l avec la jonction aux capteurs. Le ballon est au même niveau que les capteurs, presqu'en thermosiphon ce qui permet de limiter l'utilisation de la pompe de circulation.

La photo peut être agrandie par un clic. La double prise électrique est destinée au branchement de la resistance d'appoint ( 2200 w) en cas d'absence prolongée de soleil.

Un té thermostatique devant limiter la température de l'eau dans le circuit de distribution n'a jamais fonctionné.

Une lampe à pétrole au cas où la centrale de Tricastin ...

Installation toute bête. Ballon, vanne en cas de surpression, pompe et un comparateur différentiel qui analyse la différence de température entre le haut des capteurs et le retour des dalles chauffantes.

En fait, dans le cas de cette installation où l'accumulation de calories se fait dans le plancher, il serait plus judicieux de remplacer cette centrale par une pompe alimentée par un capteur photovoltaïque. La pompe ne se déclenche que lorsque le capteur reçoit suffisamment de rayons solaires. Je pense que le rendement est alors optimum.

La montée en température des dalles chauffantes est longue, elle nous procure une douce température d'appoint et ne suffit pas. Il y a heureusement du bois, de l'olivier et du citronnier, pour le poêle.

Au moment de la rénovation, entre la dalle en béton et la chape pour poser le carrelage nous avons installé, sur un isolant, un tube de plastique réticulé. La répartition de charge entre les dalles est difficile à gérer. La maison n'est pas trop conforme aux normes actuelles. Sous la salle de séjour c'est la cave où on fabrique le vin. C'est là où trône la chate. Elle est creusée dans le rocher. J'aurai du prévoir une isolation plus importante, il y a sans doute un pont thermique.

A l'époque nous ne disposions pas des dalles en polystyrène moulé qui permettent de bien positionner le tube. Minette nous fut d'un grand secours en surveillant le circuit.

Il nous manque un relais au solaire pour alimenter nos planchers chauffants quand le soleil fait défaut et rendre le système indépendant de toute centrale nucléaire.